サボテンとの会話 - Conversation avec un cactus (2017) d’Élise Florenty et Marcel Türkowsky

Projection en ligne suivie d’une discussion avec les artistes

Séminaire Que peut le récit ? Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales.
Un séminaire proposé par Vanessa Brito, directrice de programme au Collège International de philosophie (CIPh) et enseignante aux Beaux-Arts de Marseille, dans le cadre d’un partenariat entre le CIPh, Les Beaux-Arts de Marseille, le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Mucem, le cinéma La Baleine et la librairie L’Hydre aux milles têtes.

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Mei, une tokyoïte de 30 ans, vient d’envoyer une lettre à son ami Toshi qui vit à Hambourg. Elle lui parle de haïkus, de souvenirs étranges de leur enfance et des dernières nuits d’été suffocantes où la fièvre dengue menace. Elle lui raconte aussi son dernier rêve empreint d’une atmosphère de complot d’Etat qui l’a conduit sur les traces du couple légendaire Hashimoto et de leur curieuse expérience, consistant à communiquer avec un cactus, via un détecteur de mensonge, afin qu’il devienne un éventuel témoin de crimes futurs...

© Élise Florenty et Marcel Türkowsky, Conversation avec un cactus (2017), photogramme.

À moitié histoire des media, à moitié histoire de fantômes, le film imbrique technique et mythologie pour nous mener dans un espace animiste où l’humain et le non-humain ne cessent de chercher à communiquer.

Depuis 2009, Élise Florenty (née en 1978 à Pessac, France) et Marcel Türkowsky (né en 1978 à Berlin-Est, Allemagne) travaillent ensemble en tant qu’artistes et vidéastes. Leurs travaux ont été montrés dans différents festivals et événements, au FIDMarseille, au Centre Pompidou – Hors Pistes, à l’IFF (Rotterdam), au DocLisboa, au Festival du film de Turin, au CCCB (Barcelone), au MAF (Tokyo), au NFF (Londres)… En 2017, les éditions BOM DIA BOA TARDE BOA NOITE ont publié leur monographie, One head too many / Une tête en trop / Eine Kopf zu viel, diffusée par Les Presses du réel.

Au sujet de Que peut le récit ? Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales

Ce séminaire réunit artistes, historiens et commissaires d’exposition qui explorent les potentialités du récit pour s’essayer à une écriture politique de l’histoire et chercher à aller plus loin dans la fabrique d’un monde commun. La possibilité d’entrer en résonnance avec le monde (H. Rosa) dépend en effet de la possibilité de le décrire et de le dire autrement, de ne pas réduire le réel au probable, de chercher à constituer des scènes (J. Rancière) qui, en élargissant le récit, élargissent nos capacités à ressentir et à percevoir le monde. Le fil conducteur de cette année sera la question que nous adresse Donna Haraway : « Quelles histoires fabriquent les histoires que l’on raconte ? » Quels sont les effets de connaissance qu’elles produisent ? Comme l’année dernière, la réflexion se poursuit à travers une diversité de formats – performances, lectures, projections et débats.