L’Art de détourner les objets > Parcours estival

Un partenariat de la Métropole Aix-Marseille-Provence avec le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Dans le cadre du Parcours métropolitain d’art contemporain.

Cette exposition propose un panorama de démarches d’artistes qui utilisent, détournent, métamorphosent des objets du quotidien pour créer des œuvres qui se nourrissent de notre société de consommation. ​_ L’objet détourné pose la question d’un matériau neuf pour l’œuvre. De nouveaux actes et un nouveau vocabulaire (accumulation, assemblage, compression) apparaissent.

Au-delà de devenir un matériau moderne, l’objet propose une autre vision ou appropriation du réel, quitte même à devenir un réalisme. L’objet est un matériau connoté, riche d’informations et porteur de mémoire. Qu’il soit unique ou de série, sacré ou quotidien, l’objet dans l’art redéfinit plus que son propre statut. Il définit le statut de l’œuvre et celui de la contemplation. Par conséquent, le geste de l’artiste évolue vers le travail, la machine ou la non-intervention. Les objets sont issus de domaines divers et variés, choisis pour leur texture, leur couleur, leur forme, et leur fonction, comme le sculpteur préfère le bois ou le marbre et comme le peintre élit la gouache plus que l’aquarelle. Néanmoins les objets sont des matières enrichies, de fonctions antérieures et de connotations. On peut tenter d’interpréter l’œuvre en regardant l’objet pour ses qualités propres.

Cependant, l’objet ne disparaît jamais complètement de l’œuvre, et permet une surimpression de sens. L’objet n’est en aucun cas une matière neutre et grâce à sa dimension populaire et urbaine, il crée un univers accessible au plus grand nombre. La société de consommation, la prolifération des objets, leur aspect jetable, ainsi que la perte d’aura fascinent les artistes et transfigurent les objets qui font alors entrer le quotidien dans la sphère artistique. Par l’objet, le réel devient le matériau et le support de l’œuvre. L’objet réserve donc une place paradoxale au geste de l’artiste : décontextualisée, débarrassée des traditions et des techniques mais finalement toujours ancrée dans une matérialité (nouvelle). Matière améliorée, matériau commun ou hommage au quotidien, l’objet sort de son contexte et modifie sa fonction afin de transformer le banal en art / ou d’inscrire l’art dans une banalité retrouvée.

ÉTAPE 1
Vernissage samedi 6 juillet

11h > Galerie de l’Usine électrique, Allauch
*Vernissage suivi d’une performance culinaire de l’artiste Patrick Van Caeckenbergh à 12h
15h > Mas des Aires, Cornillon-Confoux
17h > Chapelle de l’Hôtel Dieu, Lambesc

Expositions du 6 juillet au 4 août 2019

Il était une fois le paysage
Galerie de l’Usine Electrique
164 Avenue du Général de Gaulle
13190 Allauch
Ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h (sauf les jours fériés)

L’art de détourner les objets
Mas des Aires
13250 Cornillon Confoux
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h.

Françoise Pétrovitch
Chapelle de l’Hôtel Dieu
1 avenue de Verdun
13410 Lambesc

_

Un parcours métropolitain d’art contemporain

Un partenariat de la Métropole Aix-Marseille-Provence avec le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur pour un projet itinérant inédit de sensibilisation à l’art contemporain à l’échelle métropolitaine.

Le Parcours métropolitain d’art contemporain propose, du 7 juillet à la fin de l’année 2019, une circulation sur les bassins du territoire de la Métropole de trois expositions conçues par le Frac à partir des œuvres de sa collection. L’une de ces expositions réunit des œuvres de l’artiste Françoise Petrovitch, peintures et lavis sur papier. Les deux autres expositions, collectives, s’intitulent Il était une fois le paysage et L’art de détourner les objets. La thématique du paysage traverse l’histoire de l’art et est un sujet qui mobilise un grand nombre d’artistes aujourd’hui.
Peintures, dessins, vidéos, nous permettent de découvrir de nouveaux points de vue sur nos paysages quotidiens et contemporains. L’art de détourner les objets propose un panorama de démarches d’artistes qui utilisent, détournent, métamorphosent des objets du quotidien pour créer des œuvres qui se nourrissent de notre société de consommation.
Ces expositions sont complétées par une installation vidéo de l’artiste Ymane Fakhir qui révèle les gestes délicats et précis de savoir-faire ancestraux et familiaux liés à la cuisine.
Chacun de ces projets fait l’objet d’un outil pédagogique mis à disposition du public à l’occasion de ce parcours métropolitain.
La gastronomie sera au rendez-vous pour l’inauguration des cinq temps qui composent le parcours avec le Musée du point de vue conçu par l’artiste Jean-Daniel Berclaz et la balade culinaire animée par le collectif SAFI.