Lignes de désir, L’histoire de l’art relue par les artistes

Janvier – mai 2019

Ce cycle s’inscrit dans le séminaire animé par Anna Dezeuze dans le cadre du Bureau des Positions, projet de recherche soutenu par le Ministère de la Culture. Aux Beaux-Arts de Marseille, Jagna Ciuchta et Jaime Gili participent aussi à l’Atelier de Recherche et de Création « Modulor » organisé par Katharina Schmidt (dans le cadre du Réseau Peinture projet de recherche entre écoles), tandis que Jennifer Caubet propose le workshop filé « Espaces partitions » à l’invitation de Lise Guehenneux.

À quoi sert l’enseignement de l’histoire de l’art en école d’art ? Quels sont le rôle et les enjeux de l’histoire de l’art pour l’artiste aujourd’hui ? À l’inverse, comment la transmission, les outils et les formes de l’histoire de l’art peuvent-ils être « affectés » par les pratiques de l’art contemporain ? Ce cycle de rencontres avec cinq artistes contemporains emprunte à l’urbanisme le terme de « lignes de désir », qui désigne les sentiers tracés par les usagers en dehors des axes de circulation que dessine l’espace construit. Il explore les manières dont les pratiques artistiques mettent en question les chemins linéaires, normatifs et autoritaires dessinés par les canons et les chronologies traditionnellement associés à l’histoire de l’art. Cette réflexion s’articule plus particulièrement autour de trois axes principaux : la relecture du modernisme en art et en architecture, la (re)découverte d’artistes femmes mises à l’écart par les récits canoniques et l’interrogation, depuis les marges, d’une perspective axée sur l’Europe et l’Amérique du Nord.

Ensemble, nous découvrirons comment ces questions irriguent et prennent forme dans le travail des artistes, non seulement par le biais de références explicites ou implicites, mais aussi à travers les nouveaux dispositifs de narration, de documentation et de scénographie qu’ils mettent en œuvre.