Claude Lévêque répond à cette invitation en proposant des références littéraires, cinématographiques, ou encore musicales, qui témoignent des influences éclectiques présentes dans son travail. Son univers à la fois poétique, subversif et contestataire puise autant dans la poésie d’Aragon, l’idéologie punk des Bérurier Noir, ou encore l’esthétique sophistiquée des films de David Lynch.
Claude Lévêque convoque parfois ses sources d’inspiration par la citation en
empruntant directement certains titres pour nommer ses propres œuvres, comme I wanna be your dog, morceau d’Iggy Pop & the Stooges, ou encore Le Droit du plus fort, film réalisé par Rainer Werner Fassbinder en 1975.
Le spectateur émancipé de Jacques Rancière, les Commentaires sur la société
du spectacle de Guy Debord ou encore Surveiller et punir de Michel Foucault sont également représentatifs des revendications de l’artiste sur les contextes à la fois culturels, politiques et sociaux.
L’artiste considère que « l’art contemporain peut provoquer un espace différent de redécouverte des choses, indépendant des obligations de consommations dictées par des médias avilissants, des politiciens corrompus et des marchands de jeux, de pavillons ou de bagnoles ».
Ses œuvres côtoient également des espaces propres à la rêverie notamment par l’immersion, amenant le visiteur à se confronter à son propre corps et à ses propres souvenirs.
Dans l’installation Back to Nature présentée au Frac, nous sommes invités à pénétrer dans un univers plongé dans la pénombre. Notre présence dans cette œuvre devient partie prenante d’un dispositif qui ébranle nos souvenirs, nos perceptions, et nous propose, pour reprendre le titre de de l’essai de George Bataille présent dans la bibliothèque éphémère, une expérience intérieure.