
La pratique artistique d’Uriel Orlow privilégie la recherche, le processus et pluridisciplinarité, via notamment le film, la photographie, le dessin et le son. Il est connu pour ses films, ses conférences-performances et ses installations multimédias qui traitent de sites spécifiques et de micro-histoires selon différents régimes de représentation et modes narratifs. Son travail s’attache aux manifestations spatiales de la mémoire, aux taches aveugles de la représentation et aux formes de la hantise. Il est professeur invité au Royal College of Art de Londres, chercheur associé à l’Université de Westminster et enseigne à l’Université des arts de Zurich et de Genève.
Le lendemain de son intervention au Frac, le vendredi 12 mars à 14h, une projection de The Crown Against Mafavuke (2016, 18 min) et Imbizo Ka Mafavuke (2017, 28 min) – deux vidéos qui appartiennent au corpus Theatrum Botanicum – aura lieu au Mucemlab (salle Meltem) suivie d’une discussion en ligne avec l’artiste.
Au sujet de Que peut le récit ? Pratiques historiennes, artistiques et curatoriales
Ce séminaire réunit artistes, historiens et commissaires d’exposition qui explorent les potentialités du récit pour s’essayer à une écriture politique de l’histoire et chercher à aller plus loin dans la fabrique d’un monde commun. La possibilité d’entrer en résonnance avec le monde (H. Rosa) dépend en effet de la possibilité de le décrire et de le dire autrement, de ne pas réduire le réel au probable, de chercher à constituer des scènes (J. Rancière) qui, en élargissant le récit, élargissent nos capacités à ressentir et à percevoir le monde. Le fil conducteur de cette année sera la question que nous adresse Donna Haraway : « Quelles histoires fabriquent les histoires que l’on raconte ? » Quels sont les effets de connaissance qu’elles produisent ? Comme l’année dernière, la réflexion se poursuit à travers une diversité de formats – performances, lectures, projections et débats.